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Après les universités, les musées et les organisations humanitaires, c’est au tour du patrimoine mondial de faire les frais des sévères coupes budgétaires imposées par Donald Trump. Comme l’a révélé The Art Newspaper, les tailles opérées par le département d’Etat américain dans l’aide internationale compromettent désormais la préservation de plusieurs sites du patrimoine mondial.

L’organisation non gouvernementale World Monuments Fund (WMF) a ainsi perdu 750 000 dollars (663 000 euros) fléchés vers des projets en Afrique, en Ukraine et en Irak. Pour l’heure, sa présidente, Bénédicte de Montlaur, tient à garder la tête froide. « Le département d’Etat est l’un de nos partenaires importants et nous donne chaque année entre 1 et 2 millions de dollars. La situation est toutefois moins dramatique pour nous que pour les organisations humanitaires car la plupart de nos fonds viennent de donateurs privés », relativise l’ancienne conseillère culturelle française à New York.

Le retrait américain peut sembler une goutte d’eau dans le budget global du WMF, qui a levé 27 millions de dollars en 2024. Il s’avère toutefois fatal au patrimoine africain, principale victime du coup de rabot. Parmi les projets compromis, on relève ainsi la restauration du Old Fourah Bay College, au Sierra Leone, la première université occidentale créée en Afrique subsaharienne en 1827, ainsi que celle du complexe ottoman de Takiyyat Ibrahim Al-Gulshani construit au XVIe siècle au Caire. « L’Amérique était notre premier financeur sur ce terrain, il est plus difficile de trouver des fonds privés pour soutenir le patrimoine africain », reconnaît Bénédicte de Montlaur qui s’active néanmoins à trouver des financements de substitution.

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