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« Vraiment les mecs ? ! Qu’est-ce que vous voulez que je fasse avec ça ! », s’est esclaffée la metteuse en scène Lotte de Beer dans l’entretien publié par l’Opéra-Comique, où ce début de saison reprend Les Contes d’Hoffmann, de Jacques Offenbach (1819-1880), étrennés en janvier à l’Opéra du Rhin. La patronne du Volksoper de Vienne faisait allusion à tous les livrets d’opéra qu’elle a mis en scène, écrits par des hommes d’un autre temps. Et précise : « En tant qu’artiste femme, j’avais besoin de trouver une faille par laquelle passer. » Cela tombe bien. Le compositeur est mort avant d’avoir achevé son dernier opéra, offrant à la Néerlandaise le blanc-seing qu’autorisent les moutures successives de nombreux musicologues confortés par l’absence de partition originale.

Le premier geste de Lotte de Beer a été de rétablir les dialogues parlés comme le prévoyait la création à l’Opéra-Comique en 1881. Le second de s’affranchir des textes du librettiste Jules Barbier (1825-1901) pour une nouvelle rédaction confiée à son compatriote, le dramaturge Peter te Nuyl. C’est ainsi que la Muse (rôle couplé à celui de Nicklausse, l’ami d’Hoffmann) se retrouve maîtresse du jeu, tant sur le plan dramaturgique que scénique, apparaissant parfois comme le double de Lotte de Beer.

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