« Les constructeurs européens, souvent pionniers en Chine, comprennent maintenant qu’ils devront faire de la place à leurs nouveaux concurrents »

Mercredi 29 janvier, une bonne partie de l’Asie entrera dans la nouvelle année lunaire sous le signe zodiacal du serpent. L’animal est à la fois discret, énigmatique et agile. Il cache ses intentions et n’en fait qu’à sa tête. Les premiers jours de 2025 semblent confirmer ce présage. On l’a vu en ce début de semaine, avec le krach boursier américain sur l’intelligence artificielle. On devrait bientôt le constater dans l’industrie automobile européenne, condamnée elle aussi à l’agilité stratégique.

Les constructeurs du Vieux Continent, souvent pionniers en Chine, comprennent maintenant que ce sont eux qui devront faire de la place à leurs nouveaux concurrents. Comme disent les Anglais, « si tu ne peux les battre, joins-toi à eux ». Trois faits récents en attestent.

Le premier est le plus étonnant. La Commission européenne, pour protéger ses industriels, vient d’imposer, depuis fin octobre 2024, des taxes antidumping aux constructeurs chinois en fonction des aides d’Etat qu’ils ont reçues. Mais, visiblement, certains constructeurs ne veulent pas de cette protection. Les constructeurs allemand, BMW, et américain, Tesla, ont carrément décidé de se joindre à leurs rivaux asiatiques pour contester cette décision auprès de la Cour de justice de l’Union européenne. Ils craignent les mesures de rétorsion qui pénaliseraient leurs exportations là-bas, déjà bien malmenées en ce moment.

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