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Histoires Web dimanche, février 2
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Gautier, 32 ans, barbe de trois jours et parka grise, a connu huit colocations depuis ses 22 ans. Un mode de vie que le trentenaire (qui n’a pas souhaité donner son nom de famille), en recherche d’emploi à Rennes, a toujours considéré comme « un bon moyen de faire des rencontres ». Jusqu’à sa dernière expérience, au mois d’octobre, avec une inconnue de 41 ans rencontrée sur un groupe Facebook. « Dès la visite, j’ai vu qu’il y avait un souci, elle tenait des propos incohérents. Je me suis dit que je ne pouvais pas trop faire la fine bouche. En ce moment, il y a des dizaines de candidats pour chaque annonce de colocation », nous explique Gautier par visio, en s’allumant une cigarette, avant de poursuivre : « Le lendemain de mon emménagement, ma colocataire a commencé à hurler dans l’appartement. Je restais dans ma chambre en attendant que ça passe. Au troisième jour, elle a tapé sur les murs jusqu’à 3 heures du matin, et au quatrième, elle est entrée dans ma chambre dans la nuit pour me donner des gifles. Ça m’a fait vraiment très peur », se souvient-il.

Dès le lendemain, il dépose une main courante. Puis il apprend auprès de la propriétaire que la locataire précédente avait elle aussi quitté l’appartement du jour au lendemain, en raison de son comportement. Depuis, Gautier a posé ses valises dans une auberge de jeunesse, et paye 28 euros par jour pour vivre en dortoir. Il prend un peu de temps avant de se mettre en quête d’un nouveau logement. « Maintenant, ça va un peu mieux, mais j’ai connu une période d’hypervigilance, je ne dormais pas bien », témoigne-t-il en écrasant sa cigarette devant l’entrée de l’auberge.

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