Les maires sont en général réputés gérer leur commune avec circonspection. Jean-Charles Prono est de ceux-là. A la tête de Loire-Authion, une ville du Maine-et-Loire de quelque 17 000 habitants, à l’est d’Angers, l’élu (divers gauche) ne se fait guère d’illusion sur les conséquences des vicissitudes nationales : « On va être passés à la moulinette », dit-il dans un soupir. Le budget de l’Etat, adopté jeudi 6 février, prévoit que les collectivités locales assumeront un effort de 2,2 milliards d’euros – ou plutôt de 6 milliards, selon l’Association des maires de France.
Prudent, le maire de Loire-Authion a prévu 2 millions d’euros d’économies cette année sur un budget de 20 millions. Et, confie-t-il, « on cherche à s’alléger de bâtiments publics qui ne servent à rien ». Sur 160, il y en a « une cinquantaine dont on peut se séparer tranquillement et dix-quinze assez rapidement », précise M. Prono. De quoi mettre un peu de gras dans l’ordinaire de la commune, tout en dégageant « des marges de manœuvre pour investir », explique le maire. La vente d’un bâtiment dans une zone d’activité a rapporté 1 million d’euros en 2024. Une école délaissée devrait être vendue « entre 500 000 et 700 000 euros » en 2025.
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