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« Déterminant », « important », « décisif »… Les adjectifs se succèdent et se ressemblent, lorsqu’on interroge les anciens élèves des classes préparatoires aux grandes écoles de commerce sur l’importance des classements dans leur choix d’établissement. Toutefois, même si les palmarès flèchent souvent le parcours des usagers de la voie royale, d’autres facteurs peuvent infléchir ce chemin, comme les journées d’oraux (pendant lesquelles les étudiants découvrent les campus), une proximité géographique ou le coût des études.

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Ces nombreux palmarès, souvent créés par des organes de presse, évaluent la qualité de l’enseignement, l’employabilité, la dimension internationale et de nombreux autres paramètres. Mais, pour le lecteur, l’élaboration de ces classements reste opaque. « C’est une arnaque totale. La preuve, ils diffèrent tous », juge Victor (les personnes citées dont le nom n’apparaît pas ont souhaité garder l’anonymat), 22 ans, en master à l’ESCP. « Ils sont biaisés, estime Audrey, 24 ans, ancienne étudiante d’Audencia, école supérieure de commerce à Nantes. « Le classement Sigem [Système d’intégration aux grandes écoles de management] est le plus simple et le plus fiable », poursuit-elle. Le Sigem tient compte d’un seul critère, la préférence des étudiants quand ils sont admis dans deux établissements.

A tout seigneur, tout honneur, un établissement se classe en tête de tous les classements nationaux, il s’agit de HEC Paris. La grande école de Jouy-en-Josas (Yvelines) fait figure de Graal pour tous les élèves de classe préparatoire et ne laisse aucune marge aux écoles concurrentes. En 2024, le classement Sigem relève qu’à chaque fois qu’un étudiant a eu le choix entre HEC et un autre établissement, il a pris la direction de la banlieue sud-ouest de Paris. C’était également le cas en 2023 et aussi en 2022…

« Réseaux »

« Il existe une hiérarchie communément acceptée par les étudiants, explique Valentin, 20 ans, étudiant à l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique et ancien élève de classe préparatoire en écoles de commerce. En tête, HEC, donc, suivie sur le podium par l’Essec et l’ESCP. Un peu plus loin, se tiennent l’Edhec et EM Lyon. Arrive ensuite un peloton de cinq établissements dont les différences d’attrait sont moins marquées. Enfin, un petit groupe d’écoles moins réputées aux yeux des étudiants.

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Ces derniers sont très attentifs aux classements. Ils savent que les entreprises ont elles aussi les yeux rivés sur les palmarès. « Si vous ne décrochez pas l’une des meilleures écoles, poursuit Valentin, il y a des métiers et des compagnies auxquels vous ne pouvez pas prétendre. Par exemple, dans le conseil, il est difficile d’intégrer McKinsey ou le Boston Consulting Group si on n’a pas un diplôme du top 3, et c’est encore plus compliqué avec un diplôme d’école en dehors du top 5. »

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