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A côté des 4 000 suppressions de postes d’enseignants prévues dans le projet de loi de finances 2025, une autre vague d’économies touche les écoles, collèges et lycées, à des degrés variables selon les territoires : des collectivités territoriales baissent les budgets de fonctionnement des établissements scolaires. Fragilisées par la hausse des coûts de l’énergie au moment du déclenchement de la guerre en Ukraine, en 2022, par l’inflation du prix des matières premières et des denrées alimentaires et par la suppression de leviers fiscaux comme la taxe d’habitation, celles-ci disposent de budgets de plus en plus contraints.

Les 5 milliards d’euros d’économies demandées aux collectivités par le gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances 2025 en discussion viennent encore resserrer l’étau budgétaire. Les départements, dont dépendent les collèges quand les lycées relèvent des régions et les écoles des communes, sont particulièrement touchés.

Avec 63 000 bâtiments et près de 157 millions de mètres carrés, les écoles, collèges et lycées représentent près d’un tiers du patrimoine public. Les collectivités ont la charge du bâti scolaire – les factures de chauffage notamment –, de la restauration ou de l’achat de matériel, entre autres. Collèges et lycées sont en train de prendre connaissance des montants de ces dotations globales de fonctionnement pour 2025, et certains font grise mine.

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Dans le Nord, le département a voté le 23 septembre une baisse de l’ordre de 30 % des dotations allouées à ses 200 collèges, réalisant ainsi plus de 10 millions d’euros d’économie. La collectivité – qui n’a pas donné suite à nos questions – argue, en séance publique, une baisse des dépenses d’énergie, après deux ans de hausse, et fait savoir qu’elle reste au-dessus des dotations allouées en 2022. Face à cette diminution, les principaux de collège se demandent comment faire. Dans une lettre ouverte adressée au président du conseil départemental, Christian Poiret (divers droite), les personnels de direction du syndicat SNPDEN-UNSA jugent les situations de blocage « presque inévitables », alors que les établissements doivent voter leur budget d’ici à fin novembre.

« Variable d’ajustement »

Malgré un nombre de collégiens en hausse, l’Essonne diminue le budget de fonctionnement des collèges publics de 430 000 d’euros sur un total de 7 millions d’euros, selon la collectivité. Jérôme Bérenger (Les Républicains, LR), vice-président chargé des collèges et de la réussite éducative, reconnaît demander « un effort aux collèges publics essonniens » mais il le juge « limité », « temporaire » et nécessaire au vu de « la baisse vertigineuse des recettes couplée à une hausse continue [des] dépenses sociales obligatoires », qui « engendre un choc budgétaire de l’ordre de 50 millions d’euros pour 2025 » pour le département.

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