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Vous n’avez pas pu sillonner le bitume parisien lors du Marathon pour tous des Jeux olympiques de Paris 2024 ? Vous avez l’occasion de vous rattraper dès le 13 octobre, avec l’une des nombreuses courses arpentant la capitale, la 46édition des 20 km de Paris. Mais prévoyez votre gourde. Au cours de la conférence de presse de présentation de l’épreuve, lundi 23 septembre, l’adjoint aux sports à la mairie de Paris, Pierre Rabadan, a confirmé l’entrée en vigueur de l’interdiction des bouteilles en plastique à usage unique.

« Dans Paris, vous ne pourrez plus organiser une course si vous utilisez des bouteilles en plastique, c’est aussi simple que ça, a assuré l’ancien rugbyman de 44 ans, dans des propos rapportés par L’Equipe. C’était un des objectifs de l’héritage des JO. Il faut réduire l’usage du plastique à usage unique dans notre quotidien, le sport doit s’y mettre. C’est une évolution, et même une révolution pour les organisateurs. »

Pas moins de treize courses seront organisées à Paris d’ici au 31 décembre, pour un total d’une cinquantaine d’événements par an – dont le marathon de Paris, et le semi-marathon, qui voient défiler autour de 50 000 coureurs. Dans ces courses, en particulier les plus longues, plus d’un million de bouteilles sont écoulées chaque année pour ravitailler les coureurs – « qui ne boivent en général que deux ou trois gorgées avant de la jeter. Je le sais car ça m’est aussi arrivé quand je participais à des courses », a insisté Pierre Rabadan –, selon le décompte de la mairie. Exit donc bouteilles individuelles et autres canettes ou briques, place plutôt aux gourdes et aux gobelets réutilisables. La ville de Paris a investi dans un stock de 100 000 de ces tasses qu’elle peut prêter aux organisateurs de courses à pied.

Objectif « zéro plastique à usage unique » pour les JO

Lors du marathon des JO, les concurrents avaient cependant bénéficié d’une dérogation pour continuer à utiliser des bouteilles – pour éviter les risques de contamination, voire de dopage, selon le comité d’organisation –, et les athlètes élites pourraient continuer à en bénéficier. « Le sujet, c’est la masse et tous les autres participants qui ne jouent pas leur saison sur une course », a précisé l’adjoint aux sports de Paris.

S’inspirant d’initiatives prises à Munich, Amsterdam, San Francisco, mais surtout de la campagne refill London (2018) outre-Manche ou encore des 20 km de Bruxelles, la ville travaille depuis 2019 à atteindre l’objectif de « zéro plastique à usage unique », pour l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques, qui se sont revendiqués comme les plus écologiques de l’histoire. Et porteurs d’un héritage à faire perdurer.

Néanmoins, par le jeu des sponsors « monde » du Comité international olympique (CIO), c’est au géant américain Coca-Cola, premier « pollueur plastique » du monde selon le classement 2023 de l’ONG Break Free from Plastic, qu’avait été confiée la distribution exclusive des boissons aux JO 2024. De nombreuses associations, parmi lesquelles France Nature Environnement, Zero Waste France ou No Plastic in My Sea, ont décerné la médaille du greenwashing au partenaire du CIO : le producteur de soda a mis en avant ses fontaines, gobelets consignés et bouteilles en verre. Mais plus de 40 % du total des boissons distribuées ont été versés dans un ecocup depuis… une bouteille en plastique. Celles que l’on ne devrait désormais plus voir lors des courses parisiennes.

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