Kathy Willis est biologiste, professeure à l’université d’Oxford (Royaume-Uni). Elle a publié un livre, traduit en français : Naturel. Pourquoi voir, sentir, toucher et écouter les plantes nous fait du bien (Seuil, 320 pages, 23,50 euros).
N’avez-vous pas craint, avec votre dernier livre, de vous aventurer dans un domaine où les preuves sont difficiles à établir ?
J’ai moi-même abordé le sujet avec un certain scepticisme. Je risquais ma réputation de scientifique ! Mais, quand je me suis plongée dans les études, publiées dans de bonnes revues comme The Lancet Planetary Health, Proceedings of the National Academy of Sciences [PNAS], JAMA Network Open…, j’ai été frappée par l’accumulation de données en faveur d’un lien positif entre notre exposition à des espaces verts et notre santé. Chaque fois que je terminais un chapitre, je le faisais relire à des collègues, au départ très réservés : ils m’ont fait part de leur bonne surprise. Il faut dire, par ailleurs, qu’une partie de la défiance venait du fait que, au Japon, les promoteurs de la « thérapie par la forêt » (shinrin-yoku) voyaient surtout là, dans les années 1980, un moyen d’attirer les touristes.
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