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Histoires Web mardi, janvier 7
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Elles s’étaient faites plutôt discrètes en cette année 2024. Pas de découvertes majeures, ni d’exploit retentissant à savourer. Saison blanche pour les baleines. Mais cette plongée en eaux anonymes n’était qu’un prélude à deux bonds spectaculaires. Le 11 décembre 2024, une équipe internationale a annoncé dans la revue Royal Society Open Science qu’une baleine à bosse avait réalisé une migration de plus de 13 000 kilomètres, pulvérisant le précédent record qui était de 10 000 kilomètres. Le 20 décembre 2024, trois écologues ont estimé dans la revue Science Advances, chiffres à l’appui, que la longévité extrême chez les baleines franches australes était « la règle, pas une exception », avec 10 % d’individus dépassant les 131 ans. Les chiffres impressionnent mais, avec ces géants des mers, on y est habitué. Surtout, ces records apportent l’un comme l’autre un nouveau regard sur ces animaux emblématiques mais mal connus.

Prenons la baleine à bosse. Depuis des siècles, les scientifiques observent ses migrations nord-sud un peu partout sur le globe. Un individu peut, par exemple, passer l’hiver en Colombie, s’y reproduire, puis filer, en été, vers l’Antarctique pour amasser des réserves de krill. Un voyage d’environ 6 000 kilomètres. Idem dans l’hémisphère Nord entre Hawaï et l’océan Arctique. Des itinéraires largement balisés. Mais se pouvait-il que certains individus en sortent ? En 2010, des chercheurs ont identifié au large de Madagascar une femelle photographiée deux ans auparavant dans les eaux brésiliennes. La dame avait donc piqué au sud, puis navigué vers l’est pour remonter de l’autre côté de l’Afrique. En tout, 10 000 kilomètres.

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