Mieux connaître les déterminants de la santé des Français, en lien avec leurs habitudes alimentaires, leur activité physique, les comportements à risque, leur exposition à des substances chimiques… L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et Santé publique France (SPF) ont lancé, mardi 10 juin, la grande enquête nationale de santé publique qui doit prendre le relais des précédentes études comparables – dont la plus ancienne remonte à vingt ans –, et élargir le cadre de leur analyse. Baptisée Albane (pour Alimentation, biosurveillance, santé, nutrition et environnement), celle-ci va être conduite sur 3 150 personnes : 150 nourrissons, 1 000 enfants de 3 à 17 ans et 2 000 adultes de 18 à 79 ans, pour au moins trois cycles de deux ans. Les volontaires seront recrutés dans 167 zones d’enquête, réparties sur l’ensemble de la métropole. L’extension aux territoires d’outre-mer devrait intervenir à l’horizon 2028, espère-t-on à SPF.
« C’est une enquête innovante, cyclique à l’image de dispositifs qui existent aux Etats-Unis ou au Canada », a déclaré Caroline Semaille, directrice générale de SPF en conférence de presse. Les participants devront remplir des questionnaires sur leurs habitudes alimentaires, leurs éventuelles conduites à risques et bénéficieront d’un suivi médical couplé à une mesure de leurs expositions à une diversité de substances toxiques : plastifiants (bisphénols, phtalates), dioxines issues notamment de la combustion de déchets, PCB, PFAS (composés poly- et perfluorés, mieux connus sous le nom de « polluants éternels »), métaux lourds (mercure, cadmium, plomb), certains hydrocarbures, etc.
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