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« Au volant, (…) préparez-vous à toute manœuvre d’évitement » ; « Ne laissez jamais des objets de valeur à la vue de tous, même lorsque vous conduisez » ; « Restez discret, évitez de porter des tenues ou des bijoux voyants, de manipuler de l’argent liquide en public ». Le 18 juillet, le site Internet de l’ambassade et des consulats des Etats-Unis en France adressait aux citoyens américains un « rappel des mesures de sécurité », à observer en cas de déplacement en France, à l’occasion des Jeux olympiques de Paris. Six jours plus tard, mercredi 24 juillet, le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), qui dépend du ministère de l’intérieur, publie une étude étoffée sur les « victimes domiciliées à l’étranger de crimes et de délits enregistrés » en France depuis 2016.

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Les conclusions de ce travail mettent en lumière une forte poussée de la délinquance et de la criminalité contre les personnes non résidentes en France, qu’elles soient étrangères ou, dans une moindre mesure, françaises mais résidant à l’étranger – dans ce dernier cas, ceux résidant dans des régions transfrontalières, principalement en Suisse, en Belgique, en Andorre, au Luxembourg et à Monaco, constituent l’essentiel des victimes.

Si les autorités américaines s’attachent surtout à conseiller à leurs ressortissants de veiller étroitement sur leurs biens, les résultats de l’étude menée par le SSMSI montrent que la catégorie d’infractions visant les non-résidents qui progresse le plus est celle des agressions physiques. Celles-ci connaissent une flambée de 97 % entre 2016 et 2023, soit 10 % de plus par an en moyenne, une évolution beaucoup plus rapide que celle des faits visant les résidents français (+ 57 %, soit 7 % par an en moyenne).

En 2023, 1 200 faits de coups et blessures volontaires ont ainsi été recensés par les services de police et de gendarmerie, contre 610 sept ans plus tôt – des éléments sans doute inférieurs à la réalité en raison de l’habituel « chiffre noir » des infractions non déclarées. Cette augmentation touche également le compartiment statistique des violences sexuelles (+ 70 %, soit + 8 % en moyenne par an pour la même période), avec 570 faits comptabilisés en 2023, contre 340 en 2016.

Les lieux touristiques particulièrement touchés

A la différence des autres violences, cette croissance reste inférieure à celle enregistrée pour les faits commis contre des résidents (+ 119 %, soit 12 % par an en moyenne entre 2016 et 2023). Selon le SSMSI, ce décalage trouverait une explication dans l’« amélioration de l’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie », qui bénéficierait d’abord aux ressortissants français, à la faveur du mouvement « de libération de la parole ».

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