Meilleures Actions
Histoires Web mardi, juillet 2
Bulletin

De nouvelles affichettes vont faire leur apparition dans les rayons des grandes surfaces, à partir du lundi 1er juillet. Les supermarchés devront signaler les produits concernés par la « shrinkflation » (du verbe anglais shrink, qui signifie « rétrécir »), c’est-à-dire ceux dont le poids ou le volume a été réduit, mais pas leur prix.

Lire aussi | « Shrinkflation » : le gouvernement va obliger les supermarchés à prévenir de « l’évolution du prix rapporté au poids » d’un produit

Un affichage rendu obligatoire par un arrêté ministériel du 16 avril pour les produits vendus dans une quantité constante sous marques nationales ou marques de distributeur, dans les grandes surfaces de plus de 400 m². Sont ainsi exclus les rayons vrac et traiteur.

Cette signalétique sera affichée « pendant un délai de deux mois, à compter de la date de la mise en vente du produit dans sa quantité réduite », précise le texte paru au Journal officiel le 4 mai. Le résultat d’une affaire qui a mobilisé le secteur agroalimentaire durant plusieurs mois.

Très peu d’anomalies

Tout a commencé en septembre 2022, avec une étude de Foodwatch alertant l’opinion publique sur une « inflation masquée ». Cette association pointait alors six réductions de poids intervenues « en catimini » depuis 2019 dans les rayons (la margarine St Hubert oméga 3, la bouteille d’eau Salvetat, le flacon de sirop de grenadine Teisseire, la portion de fromage Kiri, le sucre St Louis et les chocolats Les Pyrénéens de Lindt). Pour les industriels incriminés, pas de tromperie sur la marchandise : leurs emballages mentionnant clairement les quantités et le poids de leurs produits, les consommateurs sont informés du contenu lorsqu’ils les achètent.

Lire aussi | Visualisez les hausses de prix d’un chariot de courses avec l’inflation

Réduire la quantité d’un paquet de gâteaux ou d’un bidon de lessive sans ajuster le prix est une pratique commerciale autorisée par la loi, à condition d’en informer les consommateurs. Mais elle s’est généralisée avec la flambée des coûts de l’énergie et du transport. Pour éviter de réajuster leurs tarifs afin d’amortir leurs coûts de production, de nombreux industriels avaient préféré retirer quelques grammes d’un même produit.

Mais en pleine crise du pouvoir d’achat, le gouvernement s’est vu contraint de se saisir du sujet. Il a mandaté la répression des fraudes (DGCCRF) pour réaliser des contrôles à l’automne 2022 auprès des distributeurs et des entreprises conditionnant des produits alimentaires, afin de mesurer l’étendue du problème. Résultat : très peu d’anomalies, relevant bien souvent d’un « changement de recette », d’un poids non indiqué sur l’emballage… Mais face à la polémique qui enflait dans l’opinion publique concernant cette inflation cachée, le gouvernement a publié un arrêté pour améliorer l’information donnée aux consommateurs, et chargé les distributeurs de s’en faire le relais.

Il vous reste 32.23% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2024 Mahalsa France. Tous droits réservés.