Des mines qui s’allongent, des résultats qui ne se redressent pas, bien au contraire. A l’occasion de la présentation de ses résultats annuels, mercredi 12 mars, l’Union des aéroports français (UAF) a sonné l’alarme sur la situation dégradée des plateformes françaises. « Les aéroports sont en danger ! », a affirmé Thomas Juin, président de l’UAF.
Malgré un flot de 205,75 millions de passagers en 2024, soit 7 millions de plus qu’en 2023 (+ 3,6 %), les plateformes n’ont toujours pas retrouvé leur trafic de 2019. Il est toujours en retrait de 4 % par rapport à la dernière année avant la pandémie de Covid-19. « Un grand nombre d’aéroports ne se sont toujours pas remis de la crise », regrette M. Juin. Le nombre de mouvements, c’est-à-dire de décollages, est en recul de 10,3 % par rapport à 2019 même, s’il progresse très légèrement de 0,6 % par rapport à 2023.
Des chiffres qui, pour l’UAF, illustrent le déclassement de la destination France par rapport à ses concurrentes. En effet, alors que cette dernière peine à retrouver ses niveaux d’avant pandémie, le trafic dans l’Union européenne est désormais supérieur de 1,8 % à celui de 2019. Sans surprise, ce sont les pays du sud de l’Europe qui tirent le mieux leur épingle du jeu à l’instar de la Turquie et de la Grèce où il croît respectivement de 23,1 % et de 22,1 %. A l’inverse, plus au nord, la Finlande et l’Allemangne sont en retrait de 24,9 % pour l’une et de 22,1 % pour l’autre.
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