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Chacun connaît, dans son entourage, des personnes infectées par le virus SARS-CoV-2, à moins d’avoir été soi-même directement touché. Cette reprise de l’épidémie n’est en rien une surprise. « Durant tout l’été, le virus a circulé à relativement bas bruit, avec de vaguelettes lors des grands rassemblements comme les Jeux olympiques », rapporte Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars). Avec la rentrée scolaire et le retour de la saison froide, la circulation du virus SARS-CoV-2 est repartie à la hausse.

Le virus, de fait, s’est installé dans le paysage des infections respiratoires, presque comme la grippe saisonnière. Avec une différence notable : « Les nouveaux variants, pour le Covid-19, surgissent bien plus souvent que pour la grippe, note Olivier Saint-Lary, médecin généraliste et président du Collège national des généralistes enseignants. On est toujours à l’affût d’un nouveau variant. » Pour autant, « il n’y a aucun signal inquiétant », relève Brigitte Autran. Cette tendance à la hausse semble être « en train de plafonner ». Et « les niveaux de circulation du SARS-CoV-2, cet automne, sont très en deçà de ceux des années précédentes ».

Les indicateurs publiés par Santé publique France (SPF), mercredi 2 octobre, montrent un tableau contrasté. Si les données de la médecine de ville et de l’hôpital suggèrent une stagnation de l’épidémie, le niveau de circulation du virus dans les eaux usées, lui, continue d’augmenter. Et malgré des signes d’essoufflement, l’augmentation des infections symptomatiques se poursuit chez les 65 ans et plus – la classe d’âge la plus vulnérable.

Cette classe d’âge est particulièrement visée par la campagne de vaccination couplée contre le Covid-19 et la grippe, qui doit commencer le 15 octobre. Tout comme les personnes à risque de forme grave, car atteintes d’une pathologie chronique (immunodépression, maladies cardiorespiratoires, diabète, obésité, cancers, troubles mentaux…), ainsi que leur entourage.

Des données à analyser avec prudence

Les données de ville, d’abord. Sur la semaine du 23 septembre, le Covid-19 a représenté 3,8 % des actes de SOS Médecins, en diminution de 0,2 point par rapport à la semaine précédente. De son côté, le réseau Sentinelles, cette veille sanitaire réalisée par un panel de médecins généralistes et de pédiatres libéraux, constate aussi, cette même semaine, une légère diminution des cas chez les 0-14 ans, stables chez les 15-64 ans et en légère augmentation chez les 65 ans et plus. Cette baisse ténue s’inscrit cependant dans une nette tendance à la remontée des cas depuis début septembre, pour les moins de 65 ans ; et depuis la mi-septembre pour les 65 ans et plus.

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