Meilleures Actions
Histoires Web jeudi, mars 6
Bulletin

Comme souvent, en Corse, la nature de l’affaire traitée par la justice ne reflète pas toujours sa gravité pour la société insulaire. La faute à l’emprise mafieuse qui sévit sur l’île, diffuse et invisible au premier regard. L’enquête ouverte, fin 2022, après les incendies criminels ayant visé deux établissements de restauration, à Corte (Haute-Corse), et une concession automobile Mercedes, à Ajaccio, a été close et transmise, le 3 février, au parquet. Deux personnes sont poursuivies dans ce dossier, dont la particularité tient à la personnalité visée par ces attentats : Gilles Simeoni, le président du conseil exécutif de Corse, soit son chef politique, au pouvoir depuis 2015.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Corse, Gérald Darmanin sonne l’heure de la mobilisation contre la mafia

Dans la nuit du 4 au 5 décembre 2022, deux bars-restaurants cortenais, le Bama et Le 24, sont victimes d’une mise à feu volontaire et en partie détruits. L’un des fils de M. Simenoni est le cogérant du premier établissement. Quelques instants plus tard, un véhicule utilitaire de type C3, avec deux hommes à bord, quitte les lieux et prend la direction du sud de l’île. Vers 4 h 30, le même C3 est de nouveau identifié par des caméras aux abords de la concession Mercedes d’Ajaccio, où de nombreux véhicules font l’objet d’un autre incendie criminel. Le garage appartient à Jean-André Miniconi, ancien président de la chambre de commerce et d’industrie de Corse-du-Sud et candidat aux élections municipales d’Ajaccio en 2020, soutenu par M. Simeoni.

Il vous reste 74.49% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.