Après des années de progression discrète, l’emploi de l’intelligence artificielle (IA) à des fins militaires connaît une accélération inédite. Alors que se tient à Paris, les 10 et 11 février, le Sommet pour l’action sur l’IA, plusieurs rapprochements entre des acteurs majeurs de la « tech » et les sphères étatiques sur les enjeux de défense ont été dévoilés ces dernières semaines. Un phénomène qui s’inscrit dans le sillage de l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump et des grandes manœuvres d’Elon Musk, à la tête de son département pour « l’efficacité gouvernementale ».
Le dernier virage en date et l’un des plus spectaculaires, revient à Google. Le 4 février, le géant du numérique a décidé d’infléchir ses principes en matière d’IA, en retirant explicitement de ses lignes rouges, le développement des « armes ou autres technologies dont l’objectif principal (…) est de blesser des personnes ». Une formulation beaucoup plus évasive a été retenue avec pour seule contrainte désormais de s’aligner sur « les principes largement acceptés du droit international ».
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