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Des partisans de Donald Trump attendent le début d’un meeting de campagne à Aurora, dans le Colorado, le 11 octobre 2024. Ils portent des t-shirt au slogan « Drill, baby drill », en faveur du forage pétrolier et gazier.

« Un coup dur », « un jour noir pour le climat », « le plus grand recul civilisationnel et climatique de notre planète »… Les observateurs du climat ne cachaient pas leur profonde inquiétude, mercredi 6 novembre, à l’issue de l’élection présidentielle américaine qui a vu Donald Trump l’emporter.

Mais à quelques jours de la prochaine et 29e conférence mondiale sur le climat (COP29), qui s’ouvrira en Azerbaïdjan le 11 novembre, tous tentaient de s’accrocher à un espoir : le républicain ne pourra pas stopper une transition écologique bien enclenchée aux Etats-Unis comme dans d’autres pays du monde. Le milliardaire de 78 ans risque malgré tout de faire dérailler la politique américaine en la matière ainsi que la lutte mondiale contre le réchauffement climatique.

L’action des Etats-Unis, premier pollueur historique, second émetteur mondial de gaz à effet de serre et premier producteur de pétrole, s’avère décisive, alors que la fenêtre pour espérer tenir les objectifs de l’accord de Paris sur le climat est en train de se refermer. Avec un second mandat de Donald Trump, « la stabilisation du réchauffement en dessous de 1,5 °C deviendra probablement impossible », prévient le climatologue américain Michael Mann, de l’université de Pennsylvanie. « C’est le dernier clou dans le cercueil », appuie Rachel Cleetus, de l’Union of Concerned Scientists, rappelant que l’objectif le plus ambitieux du traité était « déjà largement compromis par des décennies de manque d’action ».

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Donald Trump, un climatosceptique de longue date, n’a de cesse d’attaquer l’environnement. Celui qui qualifie le changement climatique de « canular » et de « l’une des plus grandes escroqueries de tous les temps » avait abrogé, lors de son précédent mandat, plus de cent normes environnementales issues de la présidence de son prédécesseur, Barack Obama, et il avait fait sortir son pays de l’accord de Paris. Les Etats-Unis l’ont réintégré, en 2021, dès l’investiture de Joe Biden.

Cette fois, le républicain veut frapper plus fort et plus vite. Avec son leitmotiv « Drill, baby drill », Donald Trump, financé par les compagnies pétrolières, l’a martelé : il entend relancer massivement la production de gaz et de pétrole – qu’il qualifie « d’or liquide sous nos pieds » –, tout en continuant à brûler du charbon. Une politique qui va à l’encontre des recommandations scientifiques et de l’engagement pris à la COP28, en 2023, d’une transition hors des énergies fossiles.

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