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Histoires Web jeudi, avril 3
Bulletin

Ce sont autant de jalons plantés sur le chemin des 120 évêques réunis toute la semaine à Lourdes (Hautes-Pyrénées) pour l’assemblée plénière de la Conférence des évêques (CEF) de France. Ici, à l’entrée de la basilique du Rosaire, ce sont les mosaïques du prêtre slovène Marko Rupnik, accusé d’agressions sexuelles, que l’on a partiellement recouvertes. Là, à la Cité Saint-Pierre, un spectacle, L’Enfant du silence, monté par l’artiste Olivier Savignac, fondateur de l’association Parler et revivre, sur le thème des violences pédocriminelles et des traumatismes que celles-ci causent. Ce sont aussi, lors des différentes tables rondes et discussions organisées sur le sujet, ces victimes d’abus, présentes en nombre et appelées à s’exprimer sans tabou, au côté, et parfois même en surplomb des religieux.

Ces signaux ressemblent fort à un avertissement lancé par le président sortant de la CEF, Eric de Moulins-Beaufort, à ses confrères – et plus encore à son successeur, qui doit être élu mercredi 2 avril. Durant ses six années à la tête de l’institution, l’archevêque de Reims a accompagné et encouragé la prise de conscience de l’Eglise de France, et l’a poussée à accepter, en 2021, les conclusions du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase). Une révolution, voire une « conversion » pour certains évêques rebutés par la mention, dans le rapport rendu par le haut fonctionnaire Jean-Marc Sauvé, du caractère « systémique » des violences et par le chiffre avancé de 330 000 victimes.

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