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Histoires Web dimanche, juin 30
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« Recherche célèbre parti politique dit “de gouvernement” ». Avant le premier tour des élections législatives dimanche 30 juin, les candidats Les Républicains (LR) ont disparu des radars médiatiques. En témoigne le débat organisé par TF1, mardi 25 juin : ce soir-là, l’électeur de droite a peut-être suivi les échanges entre les représentants des trois grands blocs (Jordan Bardella pour l’extrême droite, Gabriel Attal pour la coalition présidentielle et Manuel Bompard pour la gauche) tel un amateur de football regardant l’Euro malgré l’absence de son pays. Pour la droite restée autonome par rapport au Rassemblement national (RN), le match se déroule ailleurs. Sans jamais sortir des frontières électorales de leur circonscription, les 62 députés LR sortants mènent une campagne de terrain.

De la proximité et encore de la proximité. Hors de question de mettre un pied à Paris pour montrer sa tête dans une matinale de radio par exemple. Même des bons clients comme Olivier Marleix (Eure-et-Loire), Aurélien Pradié (Lot) ou Pierre-Henri Dumont (Pas-de-Calais) ont déserté les plateaux, à la différence d’Eric Ciotti. Toujours président de LR selon la justice, le candidat dans les Alpes-Maritimes occupe les antennes pour défendre son accord politique avec le RN.

Chez Les Républicains anti-ciottistes, Paris ne répond plus. Aucune campagne n’a été coordonnée depuis le siège et les journalistes attendent toujours une conférence de presse pour détailler un programme seulement envoyé en dix points au Figaro, le 14 juin. La boucle WhatsApp « presse » est, elle, en jachère depuis le 16 juin. Pour la droite, les législatives sont plus que jamais une élection nationale qui se joue au niveau local.

Le danger d’une vague RN

Une stratégie incarnée par le candidat de la 1re circonscription de la Haute-Loire, un certain Laurent Wauquiez. « Vous n’êtes pas près de le voir à Paris, prévient son ami Brice Hortefeux. Il reprend le chemin qui l’a fait gagner par le passé dans les législatives. Il arpente sa circonscription, il va au contact de ses électeurs. » A Yssingeaux ou à Saint-Pal-de-Chalencon, le candidat évite aussi les médias nationaux et les possibles questions désobligeantes sur Eric Ciotti.

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Circonscription par circonscription, la droite joue sa survie et mise sur l’ancrage de ses candidats pour ne pas être submergée par une éventuelle vague RN. « Je me présente d’abord comme une élue de terrain et ça marche pas trop mal, avance la députée sortante de Corrèze, Frédérique Meunier. Les gens m’identifient comme ce lien entre leur territoire et les instances administratives par exemple. Ils me connaissent et savent ce que j’ai fait pour eux. »

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