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Y aura-t-il un gouvernement « arc-en-ciel » à l’automne ? A l’approche du second tour des élections législatives, la coalition qu’Emmanuel Macron n’est pas parvenue à construire, depuis 2022, semble vouloir prendre forme, alors que l’extrême droite est au seuil du pouvoir.

Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a redit, dans Le Figaro du mercredi 3 juillet, qu’il n’accepterait d’être nommé premier ministre qu’en cas de majorité absolue (soit 289 députés). Si le parti lepéniste, « le seul aujourd’hui en capacité d’obtenir une majorité absolue dans l’Assemblée nationale », selon le premier ministre Gabriel Attal, n’obtenait qu’une majorité relative, le 7 juillet, notamment en raison des désistements mis en œuvre pour limiter le nombre de députés RN, il faudrait alors, prévenait François Bayrou, mardi sur France Info, « trouver des réponses inédites » afin d’éviter le blocage institutionnel.

Seule une vaste coalition anti-RN permettrait de constituer cette majorité alternative. Aussi le président du MoDem a-t-il appelé « républicains » et « démocrates » à « s’asseoir autour d’une table » et à « prendre leurs responsabilités ». Dès lundi, Gabriel Attal avait évoqué comme alternative au RN « une Assemblée plurielle », avec « plusieurs groupes politiques de droite, de gauche, du centre qui, projet par projet, travaillent ensemble au service de l’intérêt des Français » et mettent en œuvre « une gouvernance et une manière de fonctionner nouvelles ».

Démarche de la coalition

La France insoumise (LFI), qui devrait représenter la première force de gauche dans l’hémicycle, a exclu, mardi, de participer à cette coalition. « Les “insoumis” ne gouverneront que pour appliquer leur programme, rien que le programme », affirmait, mardi, Manuel Bompard, le coordinateur national du parti de Jean-Luc Mélenchon.

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La secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts Marine Tondelier a, de son côté, jugé, lors du « 20 heures » de TF1 qu’« il faudra sûrement faire des choses que personne n’a jamais faites auparavant dans ce pays », dans l’hypothèse d’une Assemblée sans majorité claire. Mais la dirigeante estime que cette coalition « devrait se construire autour de la formation arrivée en tête, c’est-à-dire autour du Nouveau Front populaire » et non du camp présidentiel.

Au même moment, sur France 2, l’ancien président François Hollande s’inscrivait, lui aussi, dans la démarche de la coalition. « La gauche doit être une solution, pas seulement un barrage », affirmait le candidat socialiste, en ballottage favorable dans son fief de Tulle, en Corrèze.

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