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La majorité sortante n’aura donc pas inversé la tendance mais elle aura réussi à remobiliser une partie de son électorat. Les candidats de la coalition présidentielle (Renaissance, MoDem, Horizons) ont obtenu 20,3 % des voix, lors du premier tour des élections législatives, selon les premières estimations de l’institut Ipsos Talan pour France Télévisions, Radio France, France 24/RFI et LCP Assemblée nationale.

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Le score est en deçà de celui des élections législatives de 2017 et 2022 lors desquelles les candidats de la majorité présidentielle avaient réuni 32,3 % et 25,8 % des suffrages. Mais il est supérieur de près de sept points au résultat des élections européennes du 9 juin – lors desquelles la liste du camp Macron n’avait obtenu que 14,6 % des voix.

L’effet de sidération de la dissolution et la menace d’« une guerre civile » brandie par le chef de l’Etat en cas de défaite, auront donc permis à la majorité sortante de retrouver une partie de son socle électoral. Et il est fort à parier que les responsables de Renaissance, Horizons ou du MoDem ne manqueront pas de rappeler qu’ils auraient atteint la seconde place si les formations de gauche ne s’étaient pas unies au sein de l’alliance de circonstance du Nouveau Front populaire (NFP).

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Tractations décisives

Ce score légèrement au-dessus des espérances des pro-Macron ne pourra pas toutefois masquer la défaite encaissée par le chef de l’Etat et ses soutiens. Pour la première fois depuis son élection en 2017, le clivage entre l’extrême droite et la gauche domine le paysage politique, après sept années pendant lesquelles Marine Le Pen et Emmanuel Macron, et leur formation respective, étaient les deux principales forces politiques du pays. En arrivant largement derrière le Rassemblement national (RN) et ses alliés (34 % des voix) et le NFP (28,1 % des voix), le président de la République devrait perdre le contrôle de l’Assemblée nationale à l’issue du second tour dimanche 7 juillet, et en conséquence nommer un premier ministre de cohabitation.

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Les tractations de l’entre-deux tours seront décisives. Avec un taux de participation élevé, le nombre de triangulaires s’annonce inédit. Reste à voir l’attitude du camp présidentiel lors du second tour.

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