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Histoires Web vendredi, juin 28
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Sous réserve d’autres précisions du RN sur ce point, on comprend donc que les entreprises qui le souhaiteraient pourraient augmenter les salariés au niveau du smic de 176 euros bruts mensuels au maximum, et les salariés gagnant trois fois le smic, de 530 euros au maximum, et que cette part du salaire serait exonérée de cotisations patronales.

 

Des allégements supplémentaires qui peuvent apparaître comme de nouveaux cadeaux aux entreprises, sans contrepartie, alors que les exonérations ont déjà un coût considérable pour les finances publiques : 73,6 milliards d’euros, selon l’Urssaf.

 

Il faut savoir que le smic est déjà quasi exempt de cotisations. Le Monde avait fait le calcul sur le smic à la fin de 2023 : les cotisations patronales étaient de 56 euros pour un smic à 1 747 euros. Au-delà, trois systèmes d’exonérations de cotisations s’empilent déjà, les gouvernements de droite comme de gauche ayant abaissé le coût du travail sur les catégories les plus modestes : l’« allégement Fillon », ou réduction drastique des cotisations sur les salaires compris entre 1 fois et 1,6 fois le smic, la baisse sur les cotisations maladie jusqu’à 2,5 smic, et celle sur les cotisations familiales, jusqu’à 3,5 smic.

 

A l’issue de la conférence sociale d’octobre, le gouvernement avait d’ailleurs demandé à deux experts de plancher sur les effets pervers de ces systèmes d’exonérations extrêmement complexes, coûteux pour la collectivité et qui bloquent la progression des salaires, puisque toute augmentation se double d’une baisse d’exonération. La publication du rapport Bozio-Wasmer était attendue en ce mois de juin. Si l’exonération proposée par M. Bardella venait s’ajouter aux systèmes existants, elle complexifierait possiblement encore l’équation.

 

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