Les élus écologistes ont décidé de soutenir la socialiste Frédérique Bredin à l’élection législative partielle de la 2e circonscription de Paris, dont le scrutin est prévu les 21 et 28 septembre.
Une réunion du conseil fédéral des élus écologistes s’est tenue, mercredi 27 août soir, pour entériner cette décision, qui doit encore être confirmée par « les instances nationales » du parti, a expliqué, à l’Agence France-Presse (AFP), le candidat écologiste à la mairie, David Belliard, confirmant une information du Parisien.
« Nous faisons un choix, qui est celui de la responsabilité », a affirmé M. Belliard à l’AFP, ajoutant rester dans « la ligne du Nouveau Front populaire », comme aux législatives de 2024. « Nous sortons des bisbilles entre le Parti socialiste et La France insoumise », a soutenu l’adjoint à la mairie de Paris, se disant « atterré » par « des postures d’irresponsabilité ».
« Nous sommes dans un contexte politique catastrophique, nous avons un vote de confiance le 8, une mobilisation sociale le 10, nous sommes, s’il y a dissolution, au bord d’une possible victoire du Rassemblement national, nous ne devons pas trahir nos électeurs. Et nos électeurs, ils nous demandent l’union », a-t-il estimé.
Demande de report du scrutin refusée
Frédérique Bredin, ex-ministre de la jeunesse (1991-1993) de François Mitterrand, est candidate au siège de député de la 2e circonscription – à cheval sur les Ve, VIe et VIIe arrondissements –, où l’élection du macroniste Jean Laussucq a été invalidée le 11 juillet par le Conseil constitutionnel pour irrégularités dans ses comptes de campagne.
A ce jour, plusieurs autres personnalités sont en lice pour ce scrutin qui offre notamment, si aucun accord n’est trouvé, une lutte fratricide à droite entre l’ex-premier ministre Michel Barnier, investi par Les Républicains, et l’actuelle ministre de la culture, Rachida Dati. Thierry Mariani sera lui candidat pour le Rassemblement national.
Frédérique Bredin avait écrit le 18 août au premier ministre, François Bayrou, pour lui demander – en vain – un report du vote à début octobre, en évoquant des délais trop serrés et un télescopage avec les Journées du patrimoine et le calendrier judiciaire de Rachida Dati. La date du procès de cette dernière, renvoyée pour corruption et trafic d’influence, devrait être connue le 29 septembre, soit le lendemain du second tour.