La consigne de vote est claire. Bruno Retailleau le patron des Républicains (LR) a appelé, mardi 7 octobre, sur Europe 1-CNews à ne pas voter pour la gauche au second tour de la législative partielle dans le Tarn-et-Garonne.
Dimanche 5 octobre, dans un scrutin marqué par une forte abstention (65,7 %), Pierre-Henri Carbonnel, un agriculteur de 35 ans, candidat UDR, le parti d’Eric Ciotti soutenu par le RN, est arrivé en tête avec 29,5 % devant Cathie Bourdoncle (24,3 %), vice-présidente du conseil départemental du Tarn-et-Garonne, investie par le PS.
Interrogé sur la consigne de vote de son parti dont le candidat, Bernard Pécou, est arrivé troisième au premier tour avec 17,6 % des voix, M. Retailleau a tranché : « Pas une voix pour la gauche, c’est notre ligne. Les électeurs se déterminent », n’appelant pas à faire barrage à l’extrême droite.
Pour Olivier Faure : « La fusion entre la droite et l’extrême droite »
Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste a réagi : « C’est un virage inédit. Les Républicains n’ont jamais autant usurpé leur nom. La fusion entre la droite et l’extrême droite est entamée. »
Tout comme Eric Ciotti, qui a « solennellement » demandé à Bruno Retailleau – dans un courrier diffusé à la presse – « d’appeler à voter pour [son] candidat » UDR, en soulignant le risque « qu’une absence de soutien de [sa] part et une abstention de LR puisse provoquer la victoire d’une députée soutenue par le Parti communiste ».
Bruno Retailleau s’était rendu à Montauban pour soutenir Bernard Pécou lors d’un meeting afin de tenter de maintenir la dynamique de LR qui a remporté quatre législatives partielles cette année.
L’élection du Tarn-et-Garonne a été organisée en raison de l’inéligibilité, prononcée en juillet pour financement illicite de campagne, de Brigitte Barèges, maire de Montauban de 2001 à 2021 et élue députée en 2024 sous l’étiquette du parti UDR d’Eric Ciotti. Ce dernier avait quitté LR pour faire alliance avec le RN lors des législatives anticipées de 2024.