« Il faut faire voter vos proches, faire voter autour de vous ! » Les passants de la place Victor-Hugo, dans le centre-ville de Grenoble, n’auront peut-être pas tous reconnu celle qui leur tend un tract du Nouveau Front populaire (NFP), jeudi 16 janvier. A quelques heures du second tour de la législative partielle de la première circonscription de l’Isère, qui se tient dimanche 19 janvier, Lucie Castets, ex-candidate du NFP à Matignon et trait d’union de la fragile alliance de gauche, est venue à Grenoble pour soutenir le candidat du NFP, Lyes Louffok. Ce dernier, arrivé en tête au premier tour avec 28,33 % des voix, fera face, dimanche, à la candidate du camp présidentiel et ancienne suppléante d’Olivier Véran, Camille Galliard-Minier, qui le talonne de moins de deux points et de plus de 500 voix.
Pendant l’entre-deux-tours, Grenoble a été le théâtre d’une impressionnante démonstration de force, voyant défiler des soutiens des deux camps. La victoire dans cette campagne locale est devenue une question de principe au niveau national, alors que, dans le même temps, les forces politiques de gauche sont ressorties déchirées d’une motion de censure avortée contre le gouvernement de François Bayrou, de laquelle le Parti socialiste (PS) s’est désolidarisé. « Chaque député compte, c’est aussi une question de respect de la démocratie. Il y a une élection partielle, on se mobilise, c’est normal, c’est très important », avance Lucie Castets, soulignant qu’il y aurait dans la victoire de Lyes Louffok « une question de symbole ».
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