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Histoires Web vendredi, mars 14
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D’une cabine de soins à l’autre. Combien de fois a-t-on vu Lee Kang-sheng alangui, la nuque douloureuse, tandis que le réalisateur Tsai Ming-liang filmait son ami souffrant (pour de vrai), sous les mains expertes de quelque thérapeute ou amant d’un soir – de La Rivière (1997) à Days (2020). Le magnétisme de l’œuvre de Tsai Ming-liang, né en 1957, qui remporta le Lion d’or à Venise avec Vive l’amour (1994), doit beaucoup à la mélancolie sensuelle de cet alter ego, à son visage lunaire, à sa carnation qui semble si douce sous les lumières du maître taïwanais.

Lire la critique : Article réservé à nos abonnés Dans « Blue Sun Palace », Constance Tsang filme un salon de massage et de passage à New York

C’est dans un autre genre de salon de massage, à New York, dans le quartier asiatique de Flushing, que l’on retrouve Lee Kang-sheng, 56 ans, cette fois devant la caméra de Constance Tsang. La réalisatrice sino-américaine, 33 ans, fan de Tsai Ming-liang, a tout naturellement contacté son acteur fétiche, lui envoyant le scénario de son premier long-métrage, Blue Sun Palace. Un huis clos dans un lieu de relaxation, filmé en pellicule, peuplé de migrantes chinoises et taïwanaises qui vivent entre elles.

Cheung (Lee Kang-sheng) devient un habitué, trouvant là un refuge, un réconfort, bientôt l’amour, le comédien imprimant son air perdu dans de somptueux tableaux colorés – du rose de l’aube au bleu du soir, suivant les longues heures de travail des filles.

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