Des démangeaisons souvent intenses qui apparaissent par poussées sur le visage, les plis du cou, les membres… accompagnées de plaques rouges, de suintements et d’une sécheresse de la peau. C’est l’eczéma, ou dermatite atopique. Une étude française, publiée le 27 août dans la revue Nature, dévoile comment, chez le nourrisson, cette maladie inflammatoire chronique de la peau, non contagieuse, pourrait résulter d’un stress maternel important durant la grossesse.
L’eczéma, souvent associé à d’autres allergies (alimentaires, crises d’asthme…), se développe à partir de l’âge de 3 mois. Sa prévalence est estimée à 8 % ou 9 % chez les enfants de 6-7 ans et à 10 % chez ceux de 13-14 ans. La maladie disparaît généralement au cours de l’enfance, « mais 10 % à 15 % des cas persistent jusqu’à l’âge adulte », observe l’Inserm.
Les mécanismes biologiques sous-jacents restent mal connus. Des études familiales ont montré que l’eczéma, comme l’asthme et d’autres maladies allergiques, est associé à des facteurs de prédisposition génétique. Ceux-ci entraîneraient une altération de la barrière cutanée, avec deux effets délétères. Les allergènes de l’environnement (pollens, poussières, savons…) se faufileraient alors dans l’épiderme, où ils surstimuleraient le système immunitaire. Et la peau deviendrait plus sensible à des facteurs physiques : chaleur, air trop sec, sueur, tissus rêches…
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