Alors qu’il devait participer, le 16 juin, au festival culturel milanais La Milanesiana, institution dirigée par son éditrice italienne Elisabetta Sgarbi, à la tête de la maison La Nave di Teseo, l’écrivain franco-algérien Kamel Daoud a renoncé à se rendre dans la capitale lombarde, craignant d’être arrêté et extradé vers l’Algérie par la justice italienne. Poursuivi dans son pays d’origine, il se sent désormais menacé jusqu’au cœur de l’Union européenne.
La nature des risques encourus par Kamel Daoud de se rendre en Italie reste cependant confuse. L’écrivain aurait reçu des informations (non vérifiées à ce jour) selon lesquelles son arrestation et son extradition seraient déjà prévues – au titre d’accords bilatéraux entre l’Italie et l’Algérie, pays historiquement liés, qui entretiennent des relations diplomatiques étroites – et qu’un juge serait prêt à les exécuter. C’est un article du quotidien Corriere della Sera qui a le premier évoqué la décision de l’écrivain d’annuler ce déplacement, évoquant la présence de son nom dans les « bases de données » de la police italienne – sans que le journal milanais soit en mesure de définir la nature de ce fichier, ni ce qu’il impliquerait d’un point de vue légal.
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