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Souveraineté, relocalisation, production de masse… Voilà maintenant cinq ans que ces termes font partie du quotidien. Apparus lors de la crise liée à la pandémie du Covid-19 qui a révélé en 2020 la fragilité du système de santé, ces mots prennent toute leur ampleur à la suite du déclenchement de la guerre en Ukraine par la Russie en février 2022.

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« Nous entrons dans une économie de guerre, annonçait Emmanuel Macron quatre mois plus tard. Cela va nous obliger à investir davantage pour les Etats, à être plus exigeants avec les industriels ; pour ces derniers, à être encore plus innovants, plus rapides ; à changer parfois le mode de relations pour pouvoir répondre beaucoup plus rapidement aux besoins et aider à avoir des équipements qui correspondent aux besoins parfois de court terme de l’armée. »

Depuis, cette notion revient en force dans les débats, suscitant de multiples interprétations, jusqu’aux plus anxiogènes. D’où l’importance de la définir. « L’économie de guerre, comme elle est considérée aujourd’hui en France, n’est pas une économie de temps de guerre, mais une économie qui se prépare à ne pas subir en cas de crise, précisait le délégué général pour l’armement (DGA), Emmanuel Chiva, le 4 décembre 2024, lors de son audition à l’Assemblée nationale. Cela passe évidemment par les acteurs économiques de la défense, mais pas seulement. Il s’agit aussi de passer d’un modèle de temps des dividendes de la paix à un modèle d’engagement qui, à la différence des années précédentes, peut être probable et surtout non choisi. »

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