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Trois visites en trois mois, et trois jours de négociations intenses, n’auront servi à rien. C’est sans accord et avec la seule satisfaction d’être le premier depuis des années à avoir réussi à mettre tout le monde autour de la table pour des négociations que Manuel Valls a quitté la Nouvelle-Calédonie, jeudi 8 mai.

« Les esprits n’étaient peut-être pas mûrs », a regretté le ministre des outre-mer, qui estime que le projet présenté par le gouvernement après des mois d’un intense travail était le fruit « d’un compromis fructueux permettant à chacun de voir ses aspirations respectées ». Le texte allait loin dans l’autonomisation de l’archipel, qui se serait vu transférer les compétences régaliennes (monnaie, justice, diplomatie, défense, etc.) « avec délégation immédiate de ces compétences » à la France. La proposition « ancrée dans notre Constitution permettait de garder un lien structurel, solide et pérenne avec la France », selon Manuel Valls.

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Pour la frange radicale des non-indépendantistes, ce scénario, loin de maintenir le lien avec la France, n’était ni plus ni moins que « l’indépendance ». Les Loyalistes de la présidente de la province Sud, Sonia Backès, et Le Rassemblement-Les Républicains ont fait une contre-proposition : un statut d’indépendance-association dans les seules provinces des Iles et Nord, et le maintien dans la France pour la province Sud, la plus riche et la plus peuplée, majoritairement non-indépendantiste. Quitte à resserrer les frontières de la province Sud côté Ouest, et à abandonner les communes indépendantistes de Thio et Yaté, sur la côte Est.

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