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Ce serait une petite fille parfaite, intelligente et drôle, une enfant gaie, précoce évidemment, qui lirait peut-être Hegel. Voilà ce qu’imaginait Léa Todorov, 43 ans, pendant sa grossesse. Et puis le bébé est arrivé, et les regards préoccupés des médecins, et les examens. « Quand on me la ramène, je sais déjà : j’ai raté mon enfant », se rappelle la documentariste dans un texte remuant publié dans De mères en filles. Dix récits de transmission féministe à l’ère de MeToo (Solar, 224 pages, 17,90 euros), à propos de l’arrivée de Sofia, née avec un syndrome génétique rare.

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« Je ne peux pas envoyer de texto à tout le monde pour annoncer la naissance de mon enfant – la maman et le bébé se portent mal, l’une pleure, l’autre respire mal, a un trou dans la bouche et des orteils chelous. » Comment accueillir cette différence ? Léa Todorov lit tout ce qu’elle peut, écume les rapports sur cette maladie qui engendre souvent des retards moteurs et cognitifs.

Il y a deux ans, elle a réalisé La Nouvelle Femme (2023), un film sur Maria Montessori (1870-1952) et plus particulièrement sur les années pendant lesquelles la pédagogue s’est consacrée à des enfants dits « déficients ». En explorant le sujet, elle s’est aperçue que de nombreux pionniers de la pédagogie alternative avaient d’abord travaillé avec des enfants différents.

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