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Soleil et neige, sapinières vert sombre, fond bleu de ciel : Gstaad aurait voulu rendre hommage aux 25 ans de ses Sommets musicaux qu’il n’aurait pas imaginé autre mise en scène. Fondé en 2001 par le regretté Thierry Scherz, repris par Renaud Capuçon depuis 2016, le festival d’hiver de la célèbre station de ski du Saanenland, en Suisse, accueillait vendredi 31 janvier pour la première fois l’un des violoncellistes les plus courus de la planète, le Franco-Américain d’origine chinoise Yo-Yo Ma, lequel interprétait, lors de la soirée d’ouverture de Notre-Dame de Paris du 7 décembre 2024, le « Prélude » de la Suite n°1, BWV 1007, de Bach. Au programme de ce concert inaugural, justement l’un des sommets du répertoire, le Concerto pour violoncelle op. 129 de Schumann.
Le violoncelliste a traversé l’allée centrale de la belle église baroque Saint-Maurice, de Saanen, avant de s’installer au creux de l’Orchestre de Chambre de Lausanne que dirige depuis 2021 le violoniste et chef d’orchestre, Renaud Capuçon. Trois doux accords d’orchestre colorés par les vents et la première phrase du violoncelle littéralement envolée de l’archet. Toute de plénitude et de sérénité, sans poids ni douleur, amoureusement phrasée, une musique de concorde, presque de prière. Tout de suite la certitude que cette partition si souvent jouée, entendue, parfois rabâchée, va révéler enfin d’autres latitudes.
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