La France, longtemps championne de la fécondité en Europe, est confrontée à des changements démographiques significatifs : baisse des naissances, hausse du non-désir d’enfant, vieillissement de la population… Quels sont les ressorts de ce virage démographique ? Avec quelles répercussions sur notre modèle de société ? Didier Breton, professeur de démographie à la faculté des sciences sociales de l’université de Strasbourg et chercheur associé à l’Institut national d’études démographiques (INED), partage son éclairage.
La baisse de la natalité et des intentions de fécondité se poursuit d’année en année. Que peut-on dire de cette nouvelle donne démographique et de ses effets ?
L’Insee, qui mesure chaque mois les naissances et les décès, relève une baisse continue des naissances par rapport au même mois de l’année précédente, et plus largement une baisse de la natalité amorcée il y a un peu plus de dix ans, qui s’accentue depuis 2023. Jusqu’à il y a peu, parmi les démographes, certains pensaient que ces variations étaient peut-être passagères, et n’écartaient pas l’idée d’une remontée, comme ce fut le cas dans les années 1990.
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