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C’est l’histoire d’une « grande déception ». Pour l’économiste Bertrand Martinot et l’avocat Franck Morel, experts associés à l’Institut Montaigne, les Français ont aujourd’hui le sentiment que « le travail (…) ne tient pas ses promesses ». Les griefs sont nombreux, pointent-ils dans leur ouvrage Le travail est la solution (Editions Hermann, 334 pages, 19 euros) : faible niveau de rémunération, manque de reconnaissance, insuffisance des perspectives professionnelles… Les travailleurs ont, en outre, l’impression « de subir des mutations du travail qui ne sont pas véritablement négociables et qui ne dessinent aucun projet collectif ».

Le monde professionnel ne serait donc qu’une « vallée de larmes » ? Les auteurs ne le croient pas pour autant, soulignant l’attachement que les Français ont, malgré tout, à leur travail. Il serait donc davantage question d’une rupture contrariée, d’un éloignement progressif.

Face à ce constat, tout l’enjeu de l’ouvrage de MM. Martinot et Morel est de trouver des chemins d’action pour « réconcilier les Français avec le travail », et le rendre à nouveau désirable à leurs yeux. Une urgence, selon eux, ce même travail étant aujourd’hui la clé pour relever les défis qui nous font face. « Il n’y a qu’en travaillant davantage et plus efficacement que nous pourrons sortir de l’ornière économique et financière dans laquelle nous nous trouvons », justifient-ils, évoquant « une productivité en berne et l’état calamiteux de nos finances publiques ». C’est aussi la voie à emprunter pour « relancer durablement le pouvoir d’achat et conserver un modèle social raisonnablement protecteur ».

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En appui de leur thèse, MM. Martinot et Morel, qui ont été conseiller social du président Nicolas Sarkozy pour le premier et du premier ministre Edouard Philippe pour le second, proposent une multitude de leviers d’action – la plupart dans une approche libérale.

« Erreur économique et sociale majeure »

Ils souhaitent, en premier lieu, faciliter l’augmentation du temps de travail – le passage aux 35 heures « à marche forcée » étant qualifié d’« erreur économique et sociale majeure ». Afin de rendre le travail « désirable », des mesures sont proposées pour qu’il « paye mieux » par le biais d’allégements de charges. Les auteurs invitent aussi à « réconcilier le travail et le capital » grâce à « une généralisation massive des mécanismes comme la participation et l’actionnariat salarié ».

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