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Cette sorte de conteneur vert fait désormais partie du décor. Un tagueur l’a prise pour cible, posant sa signature orangée. L’installation est en service depuis 2023, dans la verdure de Dourdan (Essonne), à une cinquantaine de kilomètres de Paris. Son utilité ? Stocker de l’électricité, pour l’injecter ultérieurement sur le réseau public de distribution.

Ces batteries stationnaires jouent encore un rôle marginal, mais elles pourraient gagner en importance pour accompagner le déploiement des mâts d’éoliennes et des panneaux photovoltaïques. Par définition, le solaire et l’éolien produisent de l’électricité au gré du soleil et du vent. Autrement dit, pas forcément aux moments où les foyers ou les entreprises en ont le plus besoin. « Le stockage est l’un des moyens de flexibilité contribuant à stabiliser le réseau électrique et permettant de développer rapidement les énergies renouvelables, sans nuire à la fiabilité de l’approvisionnement électrique », fait valoir Sarah Hra, directrice du développement du groupe NW.

Le principal opérateur du pays exploite 450 petites unités de stockage électrique, qui n’ont pas nécessairement besoin de côtoyer un site éolien ou solaire. Ces JBox, comme il les dénomme, ont une capacité unitaire d’un peu plus de 1 mégawatt (MW). Pour 130 de ces unités, comme ici à Dourdan, elles cohabitent avec une station de recharge haute puissance pour véhicules électriques.

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Un autre développeur, Harmony Energy, prévoit un site presque cent fois plus puissant qu’une JBox. « Il sera en mesure de soutirer et restituer l’équivalent de deux heures d’électricité pour alimenter 170 000 foyers », assure la société britannique. Le chantier a démarré en septembre, dans le Grand Port maritime de Nantes-Saint-Nazaire, avec l’espoir d’un complexe « pleinement opérationnel à l’hiver 2025 ».

Le parc « devrait doubler » en 2025

Aujourd’hui, les batteries stationnaires servent principalement à « équilibrer le système électrique sur des périodes très courtes de l’ordre de la seconde ou de quelques minutes », précise Olivier Houvenagel, directeur de l’économie du système électrique de RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité. En cas de besoin, elles sont directement sollicitées par celui-ci. Mais « ce marché reste limité », nuance-t-il.

Selon l’évolution de leur déploiement, ces batteries pourraient aussi « permettre de minimiser les coûts de production du système », poursuit M. Houvenagel. Notamment, explique-t-il, « en stockant de l’électricité en milieu de journée, durant les heures où elle coûte peu cher, et en la réinjectant lorsqu’elle coûte plus cher », le matin ou en fin de journée.

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