LETTRE D’ATHÈNES
Il est 21 heures, ce samedi soir, sur l’une des petites places du quartier animé de Kypseli, à Athènes. Les parfums de viande grillée s’échappent de la taverne Rigani. Dans ce coin populaire du nord de la capitale grecque, les clients se pressent pour déguster sur le pouce, autour d’une table, ou emporter chez eux, le grand classique de la street food grecque : le souvlaki.
A Athènes, il se mange avec des tomates, des oignons et du tzatziki, tandis qu’à Thessalonique, plus au nord, on y mettra de la moutarde ou du ketchup. Le cœur de la recette reste cependant le même : de la viande grillée, généralement du porc ou du poulet, cuite sur brochette (kalamaki) ou en gyros, une technique de cuisson sur rôtissoire verticale, le tout enroulé dans un épais pain pita. Ce petit sandwich est vendu entre 3,50 euros et 4,50 euros dans la région athénienne. De quoi satisfaire tous les porte-monnaie, dans un pays où le pouvoir d’achat est l’un des plus faibles de l’Union européenne.
« C’est notre petit plaisir familial du week-end », raconte Angeliki Gianeas, attablée avec son époux, ses deux filles et quelques autres membres du clan sur la terrasse du Rigani. Une fois par mois environ, Angeliki et les siens viennent dans l’un des souvlatzidiko du coin. « Et presque tous les vendredis, on en commande à la maison pour les manger ensemble, sur le balcon ou devant la télé », raconte la quadragénaire, avant de reprendre la dégustation de son gyros pita.
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