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Pour peu, on se croirait revenu au mois de juillet, la chaleur en moins. Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, les dirigeants de l’ex-majorité présidentielle ont ressorti des cartons leur plan de bataille de l’été pour trouver un remplaçant à Michel Barnier. Comme pendant le cycle de consultations entamé à l’Elysée par Emmanuel Macron quatre mois plus tôt pour trouver un premier ministre, le scénario d’une « coalition » réunissant les forces de « l’arc républicain » est de retour. Avec toujours la même aspiration à décrocher le Parti socialiste (PS) et Les Ecologistes de leur allié de La France insoumise.

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« La solution d’un premier ministre de droite est désormais soldée », veut croire le député Renaissance du Val-de-Marne Guillaume Gouffier Valente, proche de l’ex-première ministre Elisabeth Borne. Par son échec à faire passer un budget en négociant avec le Rassemblement national (RN), Michel Barnier aurait ainsi apporté la preuve qu’aucun premier ministre de droite ne peut compter sur l’hypothèse d’une non-censure de Marine Le Pen, la leader du parti d’extrême droite.

Ce constat est partagé par le président du groupe Ensemble pour la République (EPR, qui rassemble les députés Renaissance), Gabriel Attal. S’il a appelé, mardi 3 décembre, en réunion de groupe, ses députés à dénoncer « jusqu’à la dernière seconde » « l’irresponsabilité du RN et du PS », il n’en compte pas moins sur ces derniers pour sortir de l’impasse, explique-t-il en privé, misant « sur le fait que les socialistes seront sous pression de leur électorat ».

« Modifier l’équation »

Sans illusion sur le résultat de la motion de censure, l’ancien premier ministre entend tirer les leçons de la chute annoncée de son successeur pour « modifier l’équation » politique sur laquelle reposera le futur gouvernement. Ainsi, seul un « accord de non-censure » allant du PS au parti Les Républicains (LR), en passant par les trois groupes de l’ancienne majorité présidentielle (EPR, Horizons et MoDem), éviterait au prochain gouvernement d’être « l’otage du RN », raisonne l’élu des Hauts-de-Seine.

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Gabriel Attal estime que le futur premier ministre « ne doit pas être issu du bloc central », mais aussi que les groupes de ce « nouveau socle » doivent être représentés au sein du futur gouvernement. Pour les guider, un cap qui tiendrait en « trois ou quatre points », avec l’engagement de renoncer à toute grande réforme. Les « irritants » – tels que les sujets liés à l’immigration ou à la réforme des retraites – seraient expurgés de la feuille de route avec l’objectif de « tenir institutionnellement jusqu’à l’été 2025 ». Date à laquelle Emmanuel Macron aurait de nouveau la possibilité de convoquer de nouvelles élections législatives anticipées.

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