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Histoires Web mardi, février 11
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Cet oral, Louis Kelbert est fatigué d’en parler. Aujourd’hui en troisième année d’études de médecine en Belgique, le jeune homme considère avoir « réussi à rebondir ». Pourtant, à la fin de sa première année d’études de santé à l’université de Strasbourg en 2021, Louis était tombé des nues devant son 6/20 à l’oral d’analyse iconographique – le commentaire d’une gravure du XIXe siècle, suivi de questions du jury. Cette note conditionnait son admission en deuxième année de médecine, un rêve d’enfant.

« Quand on s’investit à fond pendant un an pour, finalement, se faire éliminer à cause d’un oral de dix minutes, ça peut être très décourageant », se rappelle-t-il. Bien qu’ayant obtenu 15/20 de moyenne aux écrits, Louis était passé de la 54e à la 200e place du classement. Il faisait partie des « déclassés » de la première année de réforme d’accès aux études de santé et a depuis été auditionné par le Conseil d’Etat et la Cour des comptes avec le collectif national PASS-L.AS, formé par des parents d’élèves et des étudiants.

Saisi, le Conseil d’Etat a sommé en décembre 2023 le gouvernement d’encadrer la tenue des oraux à l’échelle nationale. A l’été 2024, un décret publié au Journal officiel a donc précisé la teneur des compétences évaluées par les oraux, limité leur poids à 30 % de la note finale et interdit les épreuves portant sur le projet professionnel, jugées socialement discriminantes.

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