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Le Sénat américain, dominé par les républicains, a approuvé, lundi 3 mars, la nomination de Linda McMahon à la tête du ministère de l’éducation, par 51 voix pour, et 45 contre soit l’ensemble des sénateurs démocrates présents.

Lors de sa campagne de 2024, Donald Trump avait promis de supprimer le ministère de l’éducation et de renvoyer ses attributions aux différents Etats américains. De retour à la Maison Blanche, il a récemment appelé Linda McMahon à « se mettre elle-même au chômage ».

Linda McMahon, femme d’affaires de 76 ans et ancienne patronne de la principale ligue de catch aux Etats-Unis (la WWE), avait déjà été ministre lors du premier mandat de Donald Trump, alors chargée des petites entreprises. Ses détracteurs lui reprochent un manque d’expérience dans le domaine de l’éducation, alors qu’elle n’a passé qu’un an au conseil d’éducation de l’État du Connecticut.

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L’Etat fédéral joue un rôle limité dans le financement de l’éducation aux Etats-Unis. Selon le syndicat NEA, environ 13 % du financement des écoles primaires et secondaires proviennent des coffres fédéraux, le reste étant financé au niveau des Etats et des communautés locales. Mais les subventions fédérales sont inestimables pour les écoles destinées aux familles à faibles revenus et aux élèves ayant des troubles de l’apprentissage.

Elus démocrates, syndicats d’enseignants et parents inquiets

Lors de son audition du 13 février devant une commission du Sénat, Linda McMahon avait pris quelques distances avec la rhétorique virulente de Donald Trump. Elle avait déclaré que l’objectif était de faire en sorte que le ministère de l’éducation « fonctionne plus efficacement » et non de supprimer le financement des programmes. Elle avait reconnu que seul le Congrès, qui a créé ce département en 1979, avait le pouvoir de le fermer.

Mme McMahon avait aussi affirmé, lors de cette audition, que les « maux » des Etats-Unis en matière éducative avaient pour cause « la consolidation excessive des pouvoirs ». « Alors quel est le remède ? », avait-elle lancé : « Financer la liberté éducative, pas l’Etat » et « écouter les parents, pas les politiciens. »

La suppression potentielle du ministère de l’éducation suscite la colère et l’inquiétude d’élus démocrates, de syndicats d’enseignants et de nombreux parents qui y voient une attaque inédite contre l’enseignement public. Lors de l’audition, le sénateur de gauche Bernie Sanders avait lancé un fervent plaidoyer de défense du ministère de l’éducation, affirmant qu’il « fournit des ressources vitales pour 26 millions d’enfants de ce pays qui vivent dans des districts scolaires de haute pauvreté ».

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N’hésitant pas à parler de Donald Trump comme d’« un ami », Linda McMahon est une donatrice importante du Parti républicain, apportant dès 2016 un soutien financier à la candidature du milliardaire. Elle est mariée à Vince McMahon, l’héritier de la WWE, un empire du catch fondé dans les années 1950. Linda McMahon en était devenue la présidente en 1993 et la directrice générale en 1997, avant de démissionner en 2009 pour tenter sa chance en politique.

Le Monde avec AP et AFP

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