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Depuis les années 1950, les entomologistes se demandent à quoi servent ces minuscules sphères creuses qui recouvrent le corps des cicadelles – des insectes qui sucent la sève des végétaux (sur la photo, il s’agit de l’espèce Gyponana serpenta). Une équipe chinoise des universités de Ningbo et de l’Académie des sciences agricoles du Zhejiang vient d’apporter la réponse dans la revue eLife du 28 octobre.

Ces nanoparticules, baptisées brochosomes, leur servent de camouflage pour échapper à leurs prédateurs. Leur taille, d’environ 300 nanomètres, fait qu’elles réfléchissent moins les ultraviolets et rendent, ainsi, moins visibles les insectes aux araignées sauteuses qui en font leurs proies. Les chercheurs ont ainsi observé l’allongement du temps de prédation de l’araignée Plexippus paykulli en présence des insectes les plus dotés en brochosomes, comme les plus jeunes et les mâles.

Propriétés hydrophobes

Ils ont aussi pu créer génétiquement des insectes aux brochosomes dégradés et qui se font manger plus vite. Jusqu’à présent, les spécialistes avaient constaté les propriétés hydrophobes des surfaces dotées de brochosomes, ce qui aide les insectes à repousser l’eau. La propriété de camouflage était soupçonnée.

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Elle est ici pour la première fois clairement démontrée, avec des mesures optiques et des observations. En outre, les chercheurs ont aussi identifié quatre protéines supplémentaires composant ces particules fabriquées dans des gouttelettes, sécrétées par les pattes arrière. Cela leur a permis ensuite de créer des insectes génétiquement modifiés.

Depuis longtemps, les ingénieurs ont songé à des brochosomes artificiels pour des revêtements camouflants ou pour récupérer de l’énergie du soleil, mais la synthèse de ces matériaux est encore compliquée.

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