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Histoires Web mardi, mai 20
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Polémique après que le chef de l’opposition démocrate Yaïr Golan a déclaré qu’« un pays sain (…) n’a pas pour passe-temps de tuer des bébés »

Dans un entretien accordé à la radio publique Kan, mardi matin, le chef de l’opposition démocrate israélien et chef d’état-major adjoint de l’armée israélienne Yaïr Golan a vivement critiqué la guerre menée à Gaza par l’armée israélienne. « Israël est en train de devenir un Etat paria parmi les nations, une Afrique du Sud d’autrefois », a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’« un pays sain d’esprit ne se bat pas contre des civils, ne tue pas des enfants comme passe-temps, et ne se donne pas pour objectif d’expulser des populations ».

La faute, selon lui, à « un gouvernement rempli de personnes vengeresses sans morale et compétence pour mener un pays en temps de crise. Cela met en péril notre existence ».

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a réagi en fustigeant des propos qui « qui encourage la défiance » et qui sont « l’écho des calomnies antisémites les plus méprisables contre les soldats de Tsahal [le nom donné par Israël à son armée] et l’Etat d’Israël ». Plusieurs ministres du gouvernement − l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël − ont appelé à l’ouverture d’une enquête pour appel à la haine.

Le ministre des affaires étrangères, Gideon Saar, a déclaré que « l’accusation de meurtre de Yaïr Golan contre l’Etat d’Israël et son armée ne sera[it] pas pardonnée », sur le réseau social X. De son côté, le ministre des communications, Shlomo Karhi, est allé plus loin en qualifiant le dirigeant de gauche de « terroriste », ajoutant que Yaïr Golan « sabote les efforts pour atteindre les objectifs de guerre, compromet la sécurité des soldats de Tsahal et porte atteinte à la démocratie israélienne », sur X.

La France « déterminée » à reconnaître un Etat de Palestine, réitère Jean-Noël Barrot

« On ne peut pas laisser aux enfants de [la bande de] Gaza en héritage la violence et la haine. Donc il faut que tout cela cesse et c’est pourquoi nous sommes déterminés à reconnaître l’Etat de Palestine », a déclaré Jean-Noël Barrot sur France Inter, assurant « y travaille[r] activement ».

Cette reconnaissance pourrait être actée lors de la conférence internationale coprésidée par la France et l’Arabie saoudite pour relancer une solution pacifique au conflit israélo-palestinien dite « à deux Etats », qui se tiendra du 17 au 20 juin.

Le chef de la diplomatie française a martelé que la situation à Gaza était « insoutenable parce que la violence aveugle, le blocage de l’aide humanitaire par le gouvernement israélien ont fait de Gaza un mouroir, pour ne pas dire un cimetière ». « C’est une violation absolue de toutes les règles du droit international », a-t-il dénoncé. Et de demander à Israël, une nouvelle fois, de laisser entrer une aide humanitaire « massive » et « sans aucune entrave ».

Quarante-quatre morts dans des bombardements israéliens au cours de la nuit, annonce la défense civile palestinienne

La défense civile de la bande de Gaza a fait état, ce matin, de la mort de quarante-quatre personnes dans de nouveaux bombardements israéliens, au cours de la nuit.

« Les équipes de la défense civile ont transféré [vers des hôpitaux] au moins quarante-quatre morts, en majorité des enfants et des femmes, ainsi que des dizaines de blessés, à la suite de nouveaux massacres commis par l’occupation (…) dans plusieurs zones de la bande de Gaza » depuis 1 heure du matin (minuit à Paris), a déclaré Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours, auprès de l’Agence France-Presse (AFP).

M. Bassal a déclaré que huit personnes avaient été tuées dans bombardement ayant visé une école servant de refuge à des déplacés à Gaza, douze autres étaient mortes dans un bombardement sur une habitation à Deir Al-Balah, quinze autres ont été tuées dans un bombardement sur une station-service à la limite du camp de réfugiés palestiniens de Nousseirat, et neuf morts sont mortes dans un bombardement sur une habitation dans le camp de réfugiés de Jabaliya.

Interrogée par l’AFP sur ces informations, l’armée israélienne n’a fourni aucun commentaire dans l’immédiat.

« Londres, Ottawa et Paris offrent une immense récompense » au Hamas, estime Benyamin Nétanyahou

Benyamin Nétanyahou a réagi à la condamnation de l’offensive militaire de son pays à Gaza par les dirigeants britannique, canadien et français.

« En demandant à Israël de mettre fin à une guerre défensive pour notre survie avant que les terroristes du Hamas à notre frontière ne soient détruits, et en exigeant un Etat palestinien, les dirigeants de Londres, Ottawa et Paris offrent une immense récompense pour l’attaque génocidaire contre Israël du 7-Octobre, tout en encourageant de nouvelles atrocités de ce genre », a déclaré le premier ministre israélien, dans un communiqué, faisant référence à l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël qui a déclenché la guerre à Gaza.

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