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Elle gravite autour de la scène, à moins que ce ne se soit la scène qui lui fasse de l’œil. De son essai King Kong Théorie (Grasset, 2006, adapté à de multiples reprises par des comédiennes) au premier tome de Vernon Subutex (mis en scène en 2022 par Thomas Ostermeier) en passant par la coécriture de la pièce Woke (2024), Virginie Despentes a, de toute évidence, une carte à jouer sur les planches.

Dernier épisode de ce pas de deux insistant : Romancero queer, premier texte de théâtre signé de sa seule main et qu’elle met en scène au Théâtre de la Colline, à Paris. Un spectacle fougueux et attachant, qui propulse sur le plateau des interprètes comme on en croise peu au sein de l’institution. Mais des êtres vivants, ô combien !

Ils sont huit à investir un espace stylisé formé de blocs gris, qui évolueront du podium aux décombres, avant d’être recouverts par une sublime couverture d’or. En fond de salle, de hauts rubans opaques dissimulent le hors-champ, d’où jaillissent, en voix off, les ordres de Michel, metteur en scène vieillissant et odieux d’une pièce du poète espagnol Federico Garcia Lorca, La Maison de Bernarda Alba. Ce huis clos matriarcal de l’auteur (torturé et assassiné à cause de son homosexualité, rappelle l’un des protagonistes) restera invisible, l’action de Romancero queer se situant du côté des coulisses.

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