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Vingt jours de campagne n’auront pas suffi à inverser la tendance électorale observée lors des élections européennes du 9 juin. Les législatives anticipées convoquées dans la surprise générale par Emmanuel Macron pour les 30 juin et 7 juillet, ont eu pour principal effet de consolider la position des trois blocs qui dominent la scène politique nationale et la future Assemblée nationale : le Rassemblement national (RN) et ses alliés de droite, l’union de la gauche sous la bannière Nouveau Front populaire (NFP), et la coalition présidentielle emmenée par Renaissance, le MoDem et Horizons.

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Pour la première fois en France, sous la Ve République, l’extrême droite arrive en tête du premier tour des élections législatives. Le parti présidé par Jordan Bardella, candidat désigné du RN pour Matignon en cas de victoire, obtient 34 % des voix, selon les premières estimations de l’institut Ipsos Talan pour France Télévisions, Radio France, France 24/RFI et LCP Assemblée nationale.

Soit un score quasiment multiplié par deux, par rapport aux législatives de 2022, lorsque le RN avait atteint le score de 18,7 % au premier tour. La formation d’extrême droite parvient même à accroître sa dynamique par rapport à son résultat des européennes (31,37 %), grâce à l’alliance nouée avec le président du parti Les Républicains (LR), Eric Ciotti.

Echec du calcul politique d’Emmanuel Macron

Ces résultats laissent entrevoir la forte probabilité que le parti emmené par Marine Le Pen parvienne à rafler une majorité des sièges à l’Assemblée à l’issue du second tour. Avec une majorité relative ? Ou absolue, qui suppose d’obtenir au moins 289 sièges ? Tel sera l’un des principaux enjeux du second tour, le 7 juillet.

Une possible accession au pouvoir par la voie parlementaire d’autant plus inédite pour l’ex-Front national que le mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours, qui constituait jusqu’en 2022 une entrave majeure à la formation d’extrême droite, longtemps en marge des institutions, favorise désormais son ascension, de par son effet amplificateur pour le parti arrivé en tête.

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Le bloc d’extrême droite et ses alliés de droite sont talonnés par le NFP qui obtient 28,1 % des voix, selon les premières estimations. Les quatre principales forces de gauche – La France insoumise, le Parti socialiste, les écologistes et les communistes – font mieux que leur précédente alliance électorale, nouée en 2022 sous l’étiquette Nouvelle Union populaire écologique et sociale (26,1 %). Mais leur score de ce premier tour reste en deçà de l’addition des résultats de chaque parti aux européennes (31,6 %)

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