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LETTRE DE MALMÖ

Comment résister à la morosité ambiante et ne pas se laisser gagner par la déprime ? Les Danois ont le hygge : ce cocooning érigé en art de vivre, médiatisé par de nombreux articles et ouvrages sur le sujet. On parle moins du fredagsmys des Suédois, un terme qui désigne pourtant un rituel majeur dans la vie des habitants du pays nordique, d’autant plus important que le monde alentour semble s’effondrer.

Difficilement traduisible en français, le mot est une combinaison de fredag « vendredi », et de mys, qui fait référence à un sentiment de bien-être. Imaginez : on est vendredi après-midi. Comme de nombreux employés ou salariés suédois, vous terminez votre journée de travail un peu plus tôt. Vous passez faire les courses, puis rentrez pour préparer le repas en famille. Si les enfants sont petits, il y aura sans doute des tacos, des hamburgers ou de la pizza au menu, remplacés quand ils grandissent par des crevettes ou un plateau de fromage et de charcuterie, dégustés devant la télé, avec des chips en guise de dessert.

« L’important est de se retrouver tous ensemble, devant un bon repas. On fête la fin de la semaine, le fait qu’on puisse faire la grasse matinée le lendemain et que nous soyons réunis », résume Martin Amarelle, 50 ans, expert en recrutement et père de trois enfants. Et pas question d’aller au restaurant. « Fredagsmys se célèbre à la maison, au sein de la famille nucléaire, avec un repas simple, qui ne nécessite pas de passer des heures en cuisine », précise Maria Persson, chercheuse à l’université de Göteborg et autrice d’un chapitre consacré à ce rite du vendredi dans une anthologie sur la culture culinaire suédoise.

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