Lou Jeanmonnot a vu le jour à Pontarlier (Doubs), un jour de l’automne 1998. Mais Lou Jeanmonnot la biathlète est « née » dans un grenier de Mouthe. Plus précisément celui de la mairie de ce village de 1 000 âmes du massif jurassien réputé le plus glacial de l’Hexagone depuis que Météo-France y a relevé la température record de − 36,7 °C (en 1968). C’est là, dans les combles frigorifiés de l’hôtel de ville, que la future championne de biathlon a appris à tirer à la carabine au cours de ses années de collège.
« Chaque jeudi soir, on avait rendez-vous (…) Il faisait froid, c’était une ambiance particulière, mais c’était trop bien : on s’y retrouvait tous avec les copains là-haut, et c’était un ancien gendarme, Norbert – décédé depuis – qui nous entraînait. Il nous a appris pas mal de choses… », racontait-elle sur le site de France Bleu Besançon, en décembre 2023.
La première fois qu’elle a empoigné une carabine (à air comprimé), dans son club de l’Olympic Mont d’Or, où elle est toujours licenciée, la fillette de 10 ans a fait mouche sur les cibles en signant un 10/10. Autre coup de pouce du destin : son père Didier – un ancien skieur alpin – s’occupait du club de tir du village. C’est lui qui rafraîchit encore au pinceau la carabine 22 long rifle de sa fille, la même depuis ses débuts en compétition chez les cadettes, à 14 ans, et qui répare l’arme fatale quand elle s’enraye.
Il vous reste 82.28% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.