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Une enquête « motivée par des considérations politiques ». Sur l’un de ses comptes officiels, le réseau social X a vivement critiqué, lundi 21 juillet, l’enquête pénale ouverte en février par les autorités françaises, qui soupçonnent une manipulation de son algorithme. « X nie catégoriquement ces allégations », peut-on lire dans le communiqué.

Le parquet de Paris a ouvert en début d’année une procédure contre la plateforme d’Elon Musk après avoir reçu deux signalements : le premier émane du député Eric Bothorel (Ensemble pour la République) et le second d’un « haut responsable d’une institution publique française », selon un communiqué publié par le parquet. L’enquête a été confiée, le 9 juillet, à la gendarmerie nationale sur les infractions d’« altération du fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données en bande organisée » et d’« extraction frauduleuse de données d’un système de traitement automatisé de données en bande organisée ».

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« Une application détournée du droit français »

Dans ce cadre, détaille le réseau social X dans son message, les autorités françaises ont requis l’accès à son algorithme de recommandation et aux données en temps réel concernant toutes les publications des utilisateurs de la plateforme, ce que le groupe a refusé. « X estime que cette enquête repose sur une application détournée du droit français, afin de servir un agenda politique, et, finalement, de restreindre la liberté d’expression », juge l’entreprise.

Une allusion probable au signalement effectué par M. Bothorel, qui s’appuie sur une innovation juridique : dans une analyse publiée en février dans la revue spécialisée Dalloz, le juriste et professeur de droit Michel Séjean argue qu’en droit français fausser le fonctionnement d’un algorithme de recommandation sur un réseau social peut être passible des mêmes sanctions qu’un piratage informatique.

Dans son communiqué, publié à la fois en anglais et en français, X fait également part de son inquiétude quant à « l’impartialité, l’équité et les motivations politiques de cette enquête ». Elle dénonce notamment la présence selon elle de David Chavalarias, mathématicien au Centre national de la recherche scientifique, parmi les experts sollicités par la justice française. Ce dernier est à l’origine de l’application HelloQuitteX, censée aider les utilisateurs X à transférer leurs abonnés et leurs abonnements vers d’autres réseaux sociaux, comme Bluesky ou Mastodon. Dans son communiqué diffusé en juillet, le parquet précisait bien avoir étudié des « contributions de chercheurs français », sans toutefois donner de noms.

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Le Monde avec Reuters

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