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C’est un titre qu’il ne lâche plus, l’un des rares que Tadej Pogacar ne peut pas lui prendre. Dimanche 21 septembre, dans les artères mi-lisses mi-pavées de Kigali (Rwanda), le coureur belge Remco Evenepoel s’est imposé pour la troisième fois consécutive – après 2023 et 2024 – sur l’épreuve du contre-la-montre des championnats du monde de cyclisme, qui se tiennent pour la première de l’histoire en Afrique.
En tête à tous les points de passage intermédiaires du circuit de 40,6 km, le champion olympique de la discipline a régné sans partage sur un tracé cabossé, allant jusqu’à dépasser dans les derniers hectomètres son concurrent slovène, pourtant parti avec 2 min 30 s d’avance. « Peu importe qui est devant, je voulais simplement donner tout ce que je pouvais, et j’ai vu que je revenais très vite », savourait au micro de l’organisation le futur pensionnaire de la formation Red Bull-Bora-Hansgrohe.
Finalement au pied du podium, Tadej Pogacar a regretté la seconde d’écart qui le séparait du troisième, le Belge Ilan van Wilder : « Je suis très déçu, mais Remco était le plus rapide, alors bravo à lui. Si j’avais su pour la seconde qui me manquait dans le dernier kilomètre, j’aurais pu avoir la motivation pour accélérer, mais je ne le savais pas. » Dauphin d’Evenepoel à plus d’une minute, l’Australien Jay Vine a quant à lui réalisé une remontée réussie, après un départ pourtant plus lent que ses concurrents.
Marlen Reusser enfin récompensée
Plus tôt dimanche, les meilleures coureuses internationales avaient officiellement ouvert les championnats du monde au Rwanda, sur un tracé légèrement réduit (31,2 km), mais tout aussi exigeant. Et la Suissesse Marlen Reusser, longtemps cantonnée aux deuxièmes et troisièmes places, en est sortie gagnante en devançant deux de ses concurrentes néerlandaises, Anna van der Breggen et Demi Vollering.
« C’est au moins la dixième fois que j’essaie de gagner, je n’arrive même pas à y croire, c’est enfin réel, j’ai tellement échoué, confiait-elle, émue, une fois son sacre validé. C’est vraiment très spécial, c’était un effort tellement intense. » Ce dont les deux représentantes françaises en lice, Juliette Labous (7e) et Cédrine Kerbaol (13e), peuvent témoigner, leurs efforts pourtant visibles dans les côtes rwandaises ne leur ayant pas permis d’accéder aux premières positions.
Même constat pour leurs compatriotes Bruno Armirail (8e) et l’ancien champion du monde juniors de la discipline, Paul Seixas (16e), qui figurera quant à lui dans la liste de l’entraîneur Thomas Voeckler pour la course en ligne, qui se tiendra dimanche 28 septembre. Sur un parcours long et sinueux de 267 km, Tadej Pogacar remettra son titre en jeu, et promet d’y être affûté : « C’est un très beau parcours, qui va demander d’avoir de bonnes jambes (…) je me projette maintenant sur la course en ligne. » Froissé par son échec du jour, le Slovène prévient ainsi ses adversaires : il faudra compter sur lui pour l’épreuve-reine.
