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Les chiffres que vient de publier le laboratoire d’idées Ember montrent que la France est en passe de devenir la lanterne rouge du solaire en Europe. Malgré une accélération en 2024, il n’a encore fourni qu’un peu plus de 4 % de notre électricité, contre 11 % en Europe, où il a fait mieux que le charbon pour la première fois. Le solaire fournit plus de 20 % de leur électricité à l’Espagne, la Grèce, la Hongrie, le Luxembourg, Chypre ; plus de 15 % à l’Allemagne, l’Estonie, les Pays-Bas, la Lituanie, Malte ; plus de 10 % à l’Autriche, la Belgique, l’Italie, le Portugal ; plus de 5 % enfin, à la Pologne, la Roumanie, la Slovénie. Seuls font moins bien que la France deux champions de l’éolien, la Finlande et l’Irlande, et la Slovaquie, qui a opté pour le nucléaire. Et c’est le moment que choisit le gouvernement, semble-t-il, pour réviser à la baisse l’ambition solaire du pays.

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Rien d’étonnant ni d’alarmant, diront certains : en France, nous restons les champions de l’électricité décarbonée grâce au nucléaire. Le fait est incontestable, même si faire du programme nucléaire des années 1970 et 1980 une réponse au changement climatique est un anachronisme. La question cruciale reste : pour combien de temps encore ?

La production nucléaire a presque retrouvé son niveau d’avant la découverte, fin 2021, de fissures dans une vingtaine de réacteurs, mais elle ne retrouve pas son niveau des années 2000. Le nucléaire fournissait alors plus de 80 % de l’électricité française. Le parc vieillit, les visites décennales et les travaux subséquents sont de plus en plus longs. La production effective du parc nucléaire diminue parce que la disponibilité de ses centrales diminue. Contrairement à ce qu’on lit parfois, l’éolien et le solaire ne remplacent pas l’énergie nucléaire, sinon de façon marginale. Leur déploiement explique en revanche le plus bas niveau historique (5 %) du recours aux énergies fossiles.

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