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A ceux qui en doutaient : non, Xabi Alonso n’est pas un magicien. Arrivé sur le banc du Real Madrid il y a seulement trois semaines, le nouvel entraîneur des Merengue a pu mesurer l’ampleur du travail qu’il lui reste à accomplir pour relancer une équipe avec de nombreuses faiblesses. Lors de sa première rencontre officielle à la tête de la formation espagnole, ses troupes n’ont pas été en mesure de faire mieux qu’un match nul (1-1) contre l’équipe saoudienne d’Al-Hilal, mercredi 18 juin, lors de leur entrée en lice à la Coupe du monde des clubs. Une contre-performance pour les champions d’Europe 2024, qui ont pourtant pour ambition de remporter cette compétition, qui se déroule aux Etats-Unis jusqu’au 13 juillet.

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Après une saison ratée – avec une élimination dès les quarts de finale en Ligue des champions et seulement deux titres secondaires remportés (la Supercoupe d’Europe et la Coupe intercontinentale) – les Madrilènes ont une nouvelle fois déçu leurs supporteurs, ultra-majoritaires dans le Hard Rock Stadium, à Miami (Floride), aux Etats-Unis, où la communauté latino, nombreuse, s’était déplacée en masse. Et une nouvelle fois, ils ont affiché les mêmes lacunes que celles affichées durant l’année écoulée, en particulier un manque de rigueur défensive. S’ils ont dominé les débats en seconde période, les Espagnols ont toutefois concédé un nombre incalculable d’occasions lors de la première manche, en laissant beaucoup de liberté aux joueurs de l’Italien Simone Inzaghi. Durant les trente premières minutes, ces derniers ont multiplié les situations dangereuses devant le but de Thibaut Courtois.

Pour leur première rencontre sous leurs nouvelles couleurs, les deux nouvelles recrues madrilènes en défense, le latéral droit anglais Trent Alexander Arnold et le défenseur axial espagnol Dean Huijsen, ont failli. Le premier, souvent positionné trop haut, a laissé des espaces béants dans son dos que les Saoudiens ont su exploiter ; le second, nonchalant, a manqué de mordant dans ses interventions, à l’image de l’action ayant entraîné le penalty obtenu par Al-Hilal, à la 41e. Sur un ballon en profondeur, l’ex-joueur de Bournemouth, spectateur, n’intervient pas et laisse son coéquipier Raul Asencio seul au duel. La faute de ce dernier, sanctionnée, a permis à Ruben Neves d’égaliser.

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Gonzalo Garcia, l’homme du match

Autre point faible criant du Real Madrid : le manque de fluidité et de créativité dans son jeu. Certes, les Espagnols disposent de nombreux joueurs talentueux mais leur milieu de terrain – composé d’Aurélien Tchouaméni, Federico Valverde et Jude Bellingham au coup d’envoi – manque d’un joueur capable de confisquer le ballon et de dicter le tempo de la rencontre. Un constat qui s’impose depuis le départ de l’Allemand Toni Kroos, à l’été 2024, et celui, à venir, du Croate Luka Modric, qui est entré à dix minutes de la fin et quittera le club après la Coupe du monde des clubs.

Offensivement, les Merengue s’en remettent trop souvent à des chevauchées individuelles de leurs deux Brésiliens : Vinicius, qui a raté à peu près tout ce qu’il a entrepris mercredi, et Rodrygo, que l’on a très peu vu. Le seul motif de satisfaction, en attaque, vient de la prestation de leur jeune joueur, Gonzalo Garcia, 21 ans, qui a su pallier l’absence de Kylian Mbappé, diminué ces derniers jours et absent de l’entraînement la veille. Désigné homme du match, l’avant-centre, auteur de 25 buts cette saison avec l’équipe réserve, a eu le mérite de transformer une passe de Rodrygo, à la 34e minute, pour permettre au Real de prendre l’avantage contre le cours du jeu. Le Turc Arda Güler a également effectué une bonne rentrée en jeu, en se montrant remuant sur le front de l’attaque madrilène, en seconde période.

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Une maigre consolation pour Xabi Alonso, qui a remplacé Carlo Ancelotti, parti pour rejoindre la sélection brésilienne, sur le banc du Real. Le technicien de 43 ans, qui a montré des signes de frustration pendant la rencontre, a du travail avant de recréer un vrai collectif triomphant et instaurer un équilibre entre l’attaque et la défense – cette dernière étant trop souvent friable. « Les onze joueurs doivent travailler ensemble et presser de manière commune. C’est un point très important », a-t-il souligné, mardi, lors de sa conférence de presse d’avant match. Mais pour passer de la théorie à la pratique, il va lui falloir encore du temps.

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